C.V. Lori Hazine Poisson

ARTISTE MULTIDISCIPLINAIRE
Adolescente, elle mêle dans des cahiers le dessin et l’écriture. La création est l'exutoire pour les émotions difficiles à gérer. Pendant les années 70 et 80, ce sont les collages, sur des supports diversifiés, qui mobilisent son inspiration. Mais c’est en 1988, alors qu’elle réside à la Cité internationale des arts à Paris, que Lori HP empreinte le chemin qu’elle poursuit aujourd’hui : D’abord le dessin, puis la sculpture : le bois, la mousse de polystyrène, la pâte de papier. Elle s'associe au courant du «slow art»
Photo André Lachaine
Elle signe la conception de décors pour des pièces de théâtre. Celui de Prévert…Action, que l’on a pu voir à Montréal au Théâtre du Milieu, (1985) celui remarqué de, Le rire amer du Bélouga présenté, entre autres, au Festival Off d’Avignon et aux Guichets Montparnasse à Paris (1992).
Elle réalise des environnements visuels et des accessoires pour différents spectacles, Les Médiévales de Québec, dont elle assure la direction artistique (1993) sa pièce Alpha et l’Oméga, présentée en lecture publique au Théâtre du Rideau Vert et aux Laboratoires de l’AQAD au Musée du Fier Monde (1999) Charlotte du Mexique de Fernando del Paso, présenté en France (2006) au Théâtre La Chapelle dans le cadre du Fringe (2008) au Mexique… Le Chemin de Charlotte présenté à la Galerie Espacio Mexico (2009) Ils ont bu trop de fantômes de Luc François Granier (2009) Le Fou du Bouton de et avec Richard Letendre (2010) Qui est ce Ionesco? De Richard Letendre (2011) Du pain plein les poches 2015 de Matei Visniec, au Théâtre Laboratoire Effet V inc.
Elle suit une formation en technique des Alebrijes avec une artiste Indienne du Mexique (2009)
Un atelier de papier mâché au Centre des Femmes d'ici et d'ailleurs (2012)

DANVILLE
Réalisation d'une sculpture monumentale RAFALE, avec l'aide de Richard Letendre, dans le tronc brisé de l'érable de 150 ans qui s'est abattu sur le 51 rue Crown lors de la micro rafale qui a soufflé en 2019 sur Danville (2020)
Production d'une collection : Les Covidiens (2020)
Production d'une collection : Dans les arbres (2016/2019)

MONTRÉAL
Tamago, les œufs de Lori HP, présentée en permanence à la boutique Rubans, Boutons. (2010/2016)
Parle aux oiseaux (2014/2015)
Production d’une collection : Les Damoiseaux (2012)

Elle est la commissaire de l'exposition de Graziella Malagoni La quête du mystère au Bain Mathieu (2014)
http://vimeo.com/102397583
et de La quête du mystère à la TOHU (2015)
https://youtu.be/vYCGYs8p1Sk


Maison de la culture de Racine, CHIMÈRES, exposition de juillet à octobre 2024

Le court-circuit d'art, l'Atelier des refusés, Danville 14-15-21-22 septembre 2024

IAM (Internationale d'Art Miniature) Centre Louise Carrier, Lévis. 
Exposition collective de juin à septembre 2023

Musée de l'ardoise Richmond : Les oiseaux de papier 
(Nouveau projet) de juin à septembre 2023
Les couleurs ne volent plus
Les oiseaux ont déserté le jardin
Et s'ils ne revenaient plus
S'ils disparaissaient à tout jamais?
Seul leurs doubles de papier pourraient témoigner
De leur passage, de leur grâce et de leur légèreté
Juchés sur leurs jeux «fort-da»
Au cours des jours qui se précipitent vers la nuit
Les oiseaux de papier conjurent l'absence.
Cosses d'asclépiade du jardin, pâte de papier, papier, filet de métal, plume du pinson mandarin de a maison, bobines de fil en bois.
Série de 15 pièces numérotées

Musée de l'ardoise Richmond SEUIL (Nouveau projet) de juin à septembre 2022

Empruntant aux imageries de la microbiologie et de l'entomologie les trois Covidiens encadrés nous permettent de voir et d'observer des virus, qui lorsqu'ils sont invisibles, prêtent aux extrapolations les plus inquiétantes et les plus funestes.
Là nous découvrons que les Covidiens parce qu'imaginaires et ludiques font partie du vivant et qu'ils s'inscrivent dans notre histoire.
Le temps où ils retiennent notre attention, nous permet de prendre un recul sur le réel et il nous propose, au moment de franchir le seuil du nouveau monde où l'humanité est précipitée, de repenser à ce qui donne du sens à nos vies et aux valeurs que nous voulons protéger.
Les quatre arches des néos se veulent des pistes d'inspiration pour que chacun trouve ses propres repères.



Exposition collective RAVIR  à l'Espace Hortence Saint-Camille, du 5 novembre 21 au 23 janvier 2022
La série Les Covidiens de juin à septembre 2021 était présentée au Musée de l'ardoise à Richmond
conjointes :
Val St-François
Au temps du corona, présentée par le Musée de l'ardoise à la Galerie Couleurs en principale, Richmond
du 29 juillet au 15 septembre 2020. Une trentaine d'œuvres, exposition conjointe avec Anne Paradis
Montréal
Force et Légèreté, 12 octobre 2016 au 31 janvier 2017, Centre Culturel Regina Assumpta (Montréal), sculptures bois, pâte de papier, exposition conjointe avec Graziella Malagoni.
collectives :
MRC des Sources
Femme je suis, du 15 mars au 10 avril 2024, Le point d'ancrage, Centre des femmes, Val des Sources
PLuriElles, du 8 mars au 7 mai 2021, Le point d'ancrage, Centre des femmes, Val des Sources
Ravir à l'Espace Hortence Saint-Camille, du 15 décembre au 27 janvier 2020
Ravir, la Poudrière de Winsor, du 25 juillet au 25 août 2019 (dessins)
Masqu'alors, Espace Hortence Saint-Camille, du 16 mai au 7 juillet 2019
Installation au CSSS d'Asbestos du 7 mars au 2 mai 2018, exposition conjointe avec Richard Letendre, sur leurs parcours théâtraux.
Masqu'alors, Espace Hortence Saint-Camille du 1er septembre au 15 octobre 2017
Ruralité, Centre d'Art de Richmond, 1er au 4 septembre 2017 (RAVIR)
Lorsque j'étais une oeuvre d'art, Espace Hortence St-Camille (RAVIR) du 7 juillet au 27 août 2017
Symposium des arts de Danville, 1er au 4 septembre 2017

Montréal
Septembre 2016: La TOHU,  Nulle p'art ailleurs (exposition collective) Tamago


Biennale Internationale d'Art Miniature, sculptures bois, pâte de papier (2012) (2014)
Salon d’Art le Souk, Centre Gabrielle Roy, Tamago bois, pâte de papier (2011)
Dans le cadre de l’exposition de Marie Cornellier : Depuis que je respire du vert… Bibliothèque du Mile-end (2009) masques et papier
Féminitude, Bibliothèque du Plateau Mont-Royal (2004) miniatures, sculptures en pâte de papier et dessins
Un Salon d’automne, Bibliothèque du Mile-end (2002) miniatures, sculptures en pâte de papier  (mention dans le Point d’Outremont et du Mile-End -novembre-)
Images de Femmes, Bibliothèque du Mile-end et Au papier japonais, Montréal (2002) miniatures, sculptures en pâte de papier (mention dans l’Étoile du Plateau -mars-)
La Biennale et les Gants, Le Lieu Centre en art actuel, Québec (1997) collage

Solo :
Le plus petit des grands vernissages, Musée de l'ardoise, Richmond, une trentaine d'œuvres, juillet à septembre 2019
Fil d’Ariane, Bibliothèque St-Charles de Limoilou, Québec (1997) Dessins

Ce qu’on en dit

Qui est ce Ionesco?
Mini décor, mini pour minuscule et minimaliste tout en noir et blanc, très beau, très efficace aussi
Virginie Lambert Pellerin - CIBL- émission 4à6- le 14 septembre 2011

Le minuscule plateau est peuplé d'objets typiquement ionesciens, mais réduits à des images en carton suspendues devant des rideaux noirs avec des fils de fer décoratifs, on peut ainsi accumuler des chaises ou des tasses, ou représenter subito presto une salle du trône.
Michel Vaïs, Revue JEU, 140 septembre 2011

Le rire amer du Béluga
La scénographie de Lori HP, conçue en morceaux de vie, atteint la perfection. Décor, lumières, bande son, costumes, pas une seule fausse note.
Frédéric Aim, Direction des communications, Mairie de Paris, novembre 1992

Chambre d’hôpital, murs blancs et lignes aux perspectives prodigieusement accusées. Effet de fuite qui donne sur une fenêtre lumineuse mais opaque.
René Vieu, Vie Ouvrière numéro 2506, septembre 1992

Prévert…Action
Le décor est très simple mais très efficace
Geneviève Smith, LE JOURNAL DE MONTRÉAL, mai 1986






DÉMARCHE LORI HP

Je suis une artiste multidisciplinaire de formation professionnelle en art dramatique, autodidacte en arts visuels, et avec une pratique en arts martiaux. Les liens que je fais entre ces arts distincts m’offrent des référents qui guident ma démarche. Pour moi ces arts se recoupent, se recouvrent, s’interpellent et se renseignent en écho au delà des langages spécifiques et des techniques particulières.

Mise en jeu organique

Mon travail répond à une nécessité interne. L’élément déclencheur peut être un rêve, un fantasme, une vision ou un contenu émotionnel qui émerge, provoqué par une image intérieure ou extérieure. Je crée parce que j'éprouve le besoin de donner forme et vie à ma réflexion sur le monde, à ce que j'en perçois, à ce qui me traverse et me transforme. Je cherche à donner sens à ce qui m'arrive, à ce qui nous arrive collectivement et à ce qui m'entoure. En suivant authentiquement ma propre voie je mets en place une méthode de travail et j’explore des thèmes particuliers qui se révèlent comme persistants. À la recherche du geste juste, organique pour partager mon expérience d'être au monde, je mets en œuvre la présence, la patience et la minutie.

L’expérience de la miniature et du papier, langage de l’économie et de la densité

Les raisons du choix de la miniature et du papier ont été à la fois ordinaires : le manque de ressources, pratiques : l’encombrement de l’espace et morales : allégement de l’empreinte environnementale. Pourtant, elles ne furent jamais perçues comme des limites à transcender, mais comme des balises qui canalisent le flux créateur et l’entraînent dans le courant authentique et singulier du plaisir. Aujourd'hui ces raisons sont devenues un choix assumé et je m'associe au courant du «slow art».


J’aime la miniature parce qu’elle mobilise mon énergie en un point focal minimal, un micro trou noir qui ouvre sur un champ infini, une expérience éminemment méditative. Le spectateur est invité à aller vers l'oeuvre et faire l'expérience d'un rapport de proximité. Pour ce qui est du papier c’est son aspect paradoxal qui me stimule, fragile et robuste, docile et rebelle, sa maitrise se situe entre jeu et combat.


La quête, papier mâché (7 cms)
Photo Réal Capuano

Au commencement il y eut le désastre de l’enfant
À ne pas naître.
Ensuite il y eut l’absence de mots pour dire,
Et l’absence d’oreilles pour entendre
Les cris rauques de bête.
Alors, il y eut le crayon et la main.
Ils ont griffé le papier jusqu’au sang
Jusqu’au cri, jusqu’aux os.
Ils ont caressé, gratté, effacé,
Fouillé les chairs vives
De ce palimpseste éphémère
De la mémoire du Monde.
De l’espace créé à même le vide
Apparut, l’enfant fantôme des temps obscurs.
Rebelle, têtue et volontaire.
De ses abîmes, elle parle aux oiseaux.
Ses silences sont des pierres
Où les larmes se brisent,
Ses éclats de rire, de clairs ruisseaux
Qui caracolent vers la mer.
Elle me prête ses yeux et je vois
La lumineuse unité des mondes
Je lui prête mes mains et elle ensemence
Des chimères aux fibres du papier